Séminaire du GEO en ligne: 10/11/2020 à 17h "l'illustration du Saiyûki au Japon à l'époque d'Edo"

Événement passé
10 novembre 2020
17h 18h30

https://bbb.unistra.fr/b/biz-3d2-o6j-5rw (code d’accès 263389).

Mardi 10/11 à 17h.

 

L’évolution de l'illustration du roman Pérégrination vers l’Ouest (Saiyûki) au Japon à l’époque d’Edo

 La Pérégrination vers l’Ouest, roman fleuve écrit en Chine lors de la dynastie Ming, se base sur une biographie fantasmée du moine Xuanzang et de son voyage jusqu’en Inde afin de ramener en Chine des textes sacrés. Connu au Japon au moins dès le XIVe siècle grâce à la Biographie illustrée du Xuanzang, fastueux ensemble de douze rouleaux, le récit hagiographique de Xuanzang est cependant bien différent de la version romancée inventée au XVIe siècle et importée au Japon sous le titre de Saiyûki, ou Pérégrination vers l’Ouest.

En effet ce récit, sous couvert de raconter le voyage merveilleux du moine et ses nombreuses péripéties, suit de bout en bout un personnage fictif : le roi-singe Songokû. Premier disciple, certes revêche, mais aux ordres du moine, ce personnage censé joué les seconds rôles, devient le fil conducteur de l’intégralité du récit.

Dans cette communication, nous nous intéresserons à retranscrire l’histoire des adaptations et des traductions du Saiyûki dans le mondé éditorial japonais à l’époque d’Edo. Après avoir passé en revue les différents projets éditoriaux autour du Saiyûki, nous nous concentrerons sur les 40 volumes qui constituent le « Ehon Saiyûki », publiés entre 1806 et 1836 et dont les 20 derniers volumes sont illustrés par un disciple de Hokusai. Nous nous attacherons à démontrer les liens d’emprunts iconographiques existant entre cette version, la plus riche en termes d’illustrations, et la version chinoise intitulée Saiyûki Shinsen (????). Enfin, dans un dernier temps, nous nous focaliserons sur la figure de Songokû pour expliquer comme ce dernier deviendra la figure centrale du récit au point d’être le seul personnage de cette fresque épique à avoir été représenté en dehors de tout contexte narratif à l’époque d’Edo.

 

Par Delphine Mulard