Journée des doctorants du GEO

Événement passé
13 mars 2015
9h 11h30
Le Patio, Salle 4202

Organisée par : Marie Bizais & Nader Nasiri-Moghaddam

09:00 – 9:15 Ouverture de la journée

09:15 – 09:45 Janina KONYAEVA, « Témoignages de N. Pirogov et I. Piltz, deux médecins russes, sur l’Alsace occupée de 1870 ».

La guerre franco-allemande éclate le 18 juillet 1870. La Russie déclare sa neutralité et reste à l’écart des hostilités. Pourtant la Croix Rouge de Russie se mobilise pour envoyer dans les pays en guerre des médecins russes. Parmi eux figurent les noms de Nicolaï Pirogov, un des fondateurs de la chirurgie militaire, et de son confrère, un certain médecin I. Piltz. Tous les deux avaient visité l’Alsace occupée, et laissé leurs témoignages qui ont été plus tard publiés. Comment est l’Alsace décrite par les médecins russes ? Qu’est-ce qui a influencé leur perception ? De quel côté sont leurs sympathies dans cette guerre ? Ce sont trois questions que nous nous posons, et dont nous tâcherons de vous présenter des éléments de réponse. 09:45 – 10:15 Elvin ABBASBEYLI, « L’analyse des traités internationaux traduits par les drogmans de l’Empire ottoman. L’exemple du Traité de Küçük Kaynarca (21 juillet 1774) » Ce traité a été conclu entre l'Empire ottoman et l’Empire russe. Il comporte 28 articles et 2 articles séparés. Les originaux de ce traité sont en turc ottoman, en russe et en italien. Il existe également trois traductions différentes dans la langue française. Pour cette présentation, nous allons aborder le contexte historique de ce traité, ainsi que l’analyse de l’introduction et du premier article. Notre but est de montrer la méthodologie mise en place pour l’analyse de tous les traités qui constituent le corpus de la thèse de doctorat. Il est intéressant de savoir comment les drogmans ont réussi à résoudre les questions liées à la traduction et à combler les lacunes terminologiques. Car dans l’acte traductionnel, il existe un grand nombre de problèmes, surtout quand il s’agit d’une traduction réalisée entre des langues appartenant à des familles et des cultures différentes telles que le français, l’italien, le russe et le turc ottoman.

10:15 – 10:45 Alexandre GOY, « Le Shugendô d’Akyûbô Sokuden dans le Japon médiéval. Construire et transmettre une identité ».

Ce travail de thèse se propose d’analyser une étape importante du processus de structuration du courant religieux japonais Shugendô ???, «voie d’acquisition de pouvoirs par la réalisation [d’ascèses en montagne]», de tradition orale. À travers la lecture critique du matériel scripturaire composé par le moine Akyûbô Sokuden ????? ( ?? -1558), il s’agira de saisir les motifs sous-jacents à la manœuvre de définition, ou de redéfinition de ce mouvement durant l’époque médiévale. L’objectif méthodologique sera de prendre le contre-pied des analyses déconstructivistes qui sont majoritaires dans le traitement de ce sujet au Japon et qui consistent à décomposer le Shugendô en catégories d’analyses. Au contraire, et reprenant en cela la démarche de Sokuden, cet exercice doit nous permettre de reconstruire le Shugendô, objet encore peu connu sous nos latitudes, en considérant les perspectives de cette époque. Cette étude implique la première traduction en langue occidentale d’un ensemble de cinq textes doctrinaux rédigés en lettres classiques kanbun.

10:45 – 11:15 Pierre MIÈGE, « méthodologie ».

Notre collègue Pierre Miège, de la Beijing Normal University, invité à l'Université de Strasbourg cette année, proposera une introduction à la méthodologie du travail d’enquête de terrain à partir de son expérience dans les domaines des études sociologiques et anthropologiques.

11:15 – 11:30 Clôture de la journée.